L'intelligence et le bonheur font-ils bon ménage ?
Dans l’imaginaire collectif, une idée reçue a la vie dure : les personnes très intelligentes, dites (sur)douées ou à haut potentiel, seraient malheureuses. Cette croyance est véhiculée par les médias et parfois même dans certaines associations de personnes HQI (Haut Quotient Intellectuel) ou dans certains cabinets de psychologues.
Pourtant, les données issues de la recherche viennent contredire ce mythe. Alors, pourquoi cette confusion perdure-t-elle ? Et quel est alors l’intérêt de réaliser un bilan intellectuel ?
Une image biaisée du HPI (Haut Potentiel Intellectuel)
Certaines études semblent indiquer une fréquence plus élevée de troubles anxieux ou de symptômes dépressifs chez les personnes HPI. Mais ces résultats doivent être nuancés en raison de certains biais d’échantillonnage. En effet, certaines recherches menées auprès de personnes HPI s’appuient sur des populations déjà en souffrance, qui sont venues consulter par besoin de reconnaissance ou en raison de difficultés rencontrées dans leur parcours.
Mais lorsqu’on s’intéresse à des échantillons plus larges et représentatifs, les résultats sont plus nuancés, voire inverses : en moyenne, un QI élevé est associé à une meilleure réussite scolaire et professionnelle. Par ailleurs, on ne retrouve pas de corrélation significative qui indiquerait une plus grande vulnérabilité psychologique chez les personnes HPI. Au contraire, certaines études suggèrent une plus grande résilience et un risque amoindri de présenter des troubles psychologiques. Ainsi, être HPI n’est pas un trouble ni une maladie et n’engendre pas plus de difficultés.
Le test de QI : un outil de compréhension mais pas une étiquette !
Dans ce contexte, quel est l’intérêt de réaliser un test de QI ? Pour certaines personnes, il s’agit d’une étape importante permettant de mettre du sens sur un parcours qui peut être atypique, des ressentis de décalage de fonctionnement, ou de choisir des environnements professionnels plus adaptés.
Un test de QI ne se limite pas à une mesure chiffrée. Il repose sur une analyse fine du fonctionnement cognitif de la personne et permet de mieux comprendre ses ressources, ses stratégies, ses fragilités, et parfois aussi de reconstruire une image de soi plus cohérente.
En tant que neuropsychologue, je propose des bilans QI adultes dans mon cabinet à Paris lorsque cette démarche peut faire sens selon vos questionnements. Chaque évaluation comprend des temps d’échange, la passation d’un test de QI validé scientifiquement (WAIS-IV), une restitution orale et un compte rendu écrit.
Comprendre son fonctionnement, identifier ses besoins et connaître ses ressources : c’est ce que peut permettre un bilan psychologique qui peut ouvrir sur un travail thérapeutique.
Cet article s’appuie notamment sur les travaux du chercheur en sciences cognitives Franck Ramus, dont les articles et vidéos déconstruisent plusieurs idées reçues autour du QI, de l’intelligence et de ses liens supposés avec la souffrance psychique.
